mercredi 16 septembre 2009

1973 : la playlist


L'année du choc pétrolier est la dernière de l'âge d'or du rock "classique" qui durait depuis 1966-67. Le punk, l'électro, le reggae, le disco commencent à bourgeonner discrètement mais sûrement.

1. Bob Marley & The Wailers – Get Up Stand Up : une chanson manifeste, un rythme des plus roots, un classique instantané et un hymne pour le Tiers (et le Quart) monde

2. Gladys Knight & the Pips – Midnight Train To Georgia : encore un superbe tube soul satiné avec lcette histoire d'un chanteur qui a échoué à L.A. et revient chez lui dans le Sud.

3. Serge Gainsbourg – Je suis venu te dire que je m'en vais
4.Tony Joe White – For Old Time Sake :

2 des plus belles chansons de rupture ont été érites la même année. Serge prend le rôle de celui qui largue avec une sorte de tendresse impitoyable, tandis que Tony Joe joue celui qu'on quitte et qui ne peut s'empêcher de tendre encore les bras.



5. Bruce Springsteen – New York City Serenade : assez méconnue, cette belle ode à la Grosse pomme par un banlieusard du New Jersey est un peu le brouillon de "Jungleland".

6. Pink Floyd – Money : une caisse enregistreuse qui tinte suivie d' une des lignes de basse les plus célèbres du rock : l'intro de Money est légendaire, même si certains pensent que ce titre bluesy jure au milieu du planant Dark Side Of The Moon.

7. J.J. Cale – Lies : l'inventeur de Dire Straits ouvre son deuxième (et meilleur) album avec cette rengaine bourrée de feeling, épaulé par les meilleures gâchettes de Nashville et d'ailleurs.

8. Lynyrd Skynyrd – Free Bird : ceux qui ont vu le génial Devil's Rejects de Rob Zombie, sorte de parodie horrifique du Sud profond, se souviendront de la scène finale ou les méchants tueurs se font zigouiller par la police au son de Free Bird. Le final avec ses trois soli de guitare reste inégalé. Slash a du pas mal écouter ce titre.

9. Stevie Wonder – Visions : D'Innervisions j'aurais pu prendre n'importe quel titre, alors autant choisir cette divine ballade moins connue qu' "Higher Ground" ou "Living For The City".

10. Iggy & The Stooges – Search and Destroy : violent, sale, produit par Bowie qui intelligemment n'a pas cherché (au contraire) à embellir le son, voici l'Iguane en pleine période pré-punk, bien avant qu'il ne devienne chevalier des Arts et des Lettres de la République française.