mardi 2 juin 2009

Conor Oberst & the Mystic Valley Band - Outer South



Porté par l’enthousiasme de son nouveau groupe, qu’il laisse s’exprimer sans aucun frein, Oberst sort un deuxième album roots et plaisant, rattrapant en générosité un certain manque d’originalité.


Prolifique, l’ami Conor Oberst. Moins d’un an après son premier album éponyme, il nous revient avec 16 nouveaux titres enregistrés avec ses copains du Mystic Valley Band.

Ce qui aurait pu passer l’année dernière pour une escapade est donc devenu un vrai projet musical, et Conor s’y lance avec délectation. Loin de la sophistication pop-rock-electro de ses débuts avec Bright Eyes, le songwriter du Nebraska arrondit les angles, revient aux racines, c'est-à-dire à un rock US classique, simple et carré. Ce qui peut déconcerter certains fans de la première heure. Fini les textes alambiqués et égocentriques, les facéties indie. Oberst est revenu aux sources, à la poussière des routes du Sud profond.

Moins artisanal que le précédent effort, "Outer South" dispose d’un gros son qui le rend agréable à l’écoute, un de ces disques idéaux pour un voyage en voiture, du rock pour la route.

Alors forcément, on le compare partout à Dylan et Springsteen, ce qui soit dit en passant, est un peu vachard, car forcément, à côté de celle des deux maîtres du genre, la musique de ce disque peut paraître moins éclatante.

Ceci dit, Oberst a toujours le don d’écrire de bonnes mélodies accrocheuses, et son groupe est soudé et joue comme jamais. Agrémenté par moments d’un orgue Hammond ou d’un piano par-dessus les tapis de guitares (à la manière justement du E-Street Band) le groupe s’éclate, et compense le relatif manque d’originalité des compos par un enthousiasme de gamins qui ont trouvé l’alchimie, enchaînant les solos sans calcul ni fioritures, comme sur le réjouissant Nikorette et sa rythmique qui donne envie de taper du pied.

Oberst, en bon seigneur, laisse ses camarades chanter et composer sur 6 titres, ce qui fait qu’on se retrouve avec pas moins de 4 interprètes et auteurs différents. Mais l’osmose est telle qu’on s’en rend à peine compte. Plutôt qu’au Zim ou au boss, on pense assez fort aux Heartbreakers de Tom Petty, voire à Costello, sur Garbage Town ou le sautillant Air Mattress et son riff de synthé.

Au final, un album agréable à l’écoute, même s’il ne fait jamais dans l’originalité et que, dans le même genre (album de country-rock fleuve à compositeurs multiples), les Drive-By Truckers, hélas totalement ignorés de ce côté de l’Atlantique, sont deux ou trois crans au-dessus. On attend néanmoins Conor et ses potes en concert, car leur road musique semble forgée pour la scène.

Myspace

Site officiel

1 commentaire:

-Twist- a dit…

Pas encore écouté dans une bonne qualité, mais j'aime tellement Bright Eyes et/ou Conor que je ne doute pas que ce disque me plaira. Tu as lu ça by the way?

***********
"MONSTERS OF FOLK
Monsters of Folk
(September 22nd)
Monsters of Folk – comprised of Bright Eyes’ Conor Oberst and Mike
Mogis, My Morning Jacket’s Jim James and singer/songwriter M.Ward –
will be releasing their first collaborative album on September 22nd.
The self-titled effort was recorded in Malibu, CA and Omaha, NE, and
produced by Mike Mogis. Although these critically acclaimed artists
have shared the stage before, this album marks their first recorded
output as a band. The record will be released in North America on
Shangri-La Music, and internationally on Rough Trade (UK/Europe),
Spunk Records (Australia/New Zealand) and P-Vine Records (Japan).

Monsters of Folk began as folklore of sorts, when James, Oberst, Ward
and Mogis did their first run of shows together in 2004. Like the
musical revue shows that went town to town when rock ‘n’ roll was
newly born, the tour was called “An Evening With: Bright Eyes, Jim
James and M. Ward,” although amongst friends and crew, it became
affectionately known as the “Monsters of Folk Tour.” While
entertaining audiences coast to coast with gorgeous acoustic melodies
and world-weary tales, the foursome vowed to make their way to a
studio at some point after the tour’s completion. Instead, the
songsmiths went on to individually release some of rock music’s most
exciting and essential albums of the last five years – Bright
Eyes’I’m Wide Awake, It’s Morning & Cassadaga; My Morning Jacket’s Z
& Evil Urges; M. Ward’sPost War and Hold Time. Never ones to forget
their promise, when downtime presented itself, they convened in the
studio multiple times over two years, with Mogis at the helm of their
first recorded effort. The result is as stunning and storied as you
would expect it to be.

All four members play every instrument on the album, supplying
everything from drum kills to cascading backing vocals. The songs –
some road-worn fables, some intimate and intricate with electronic
elements, some woozy and sun-soaked – are everything one expects from
these four musical minds collaborating together. The album exudes a
warm, organic spaciousness, filled by brilliant choruses,
intoxicating harmonies and effortless melodies, as each member brings
his own strengths to the table to create one perfect whole.

Track List in full:

1. Dear God (sincerely M.O.F.)
2. Say Please
3. Whole Lotta Losin'
4. Temazcal
5. The Right Place
6. Baby Boomer
7. Man Named Truth
8. Goodway
9. Ahead of the Curve
10. Slow Down Jo
11. Losin Yo Head
12. Magic Marker
13. Map Of The World
14. The Sandman, the Brakeman and Me
15. His Master’s Voice"
*************

Ca fait envie! :p