jeudi 25 février 2010
1978 : La Playlist
Comme disait Coluche, mauvaise année pour les papes ! A part ça, 78, c'est un peu le sequel de 77 en moins bien, mais il y a tout de même de quoi se mettre sur l'oreille.
1. Bruce Springsteen – Adam Raised A Cain : Et si Darkness On The Edge Of Town était le meilleur album du boss ? Sombre, mature, ramassé, rock, moins tape à l'oeil que Born to Run ? Et si Darkness était le meilleur album de tous les temps ? Bon là, c'est mon choix perso, j'imagine que c'est pas le vôtre…
2. The Clash – (White Man) In Hammersmith Palais : En plus de plein d'autres choses, les Clash furent parmi les premiers à mêler punk et reggae, avec des paroles pleines d'autodérision, où Strummer prend déjà ses distances avec la mode punk ("turning rebellion into money")
3. Blondie – Heart Of Glass : environ 80% des groupes indie branchés de maintenant leur ont tout piqué. Ce son me ramène instantanément en 1978. J'étais en 8è, comme on disait dans ce temps-là.
4. Funkadelic – Who Says A Funk Band Can't Play Rock : le métissage, le brassage sera la règle des années à venir, témoin ce titre devenu l'hymne du "black rock" des années 80. Clinton et sa clique réconcilient Hendrix et dancefloor.
5. Buzzcocks – Ever Fallen In Love ? : en 1995, je découvrais le premier Supergrass avec émerveillement. Je ne connaissais pas encore ce titre exceptionnel.
6. The Police – Roxanne : bon on aime ou on aime pas, mais fin 70 début 80, Police était total incontournable, même si je trouve que leur son date un peu aujourd'hui.
7. Willie Colón & Rubén Bladés - Pedro Navaja : deux immenses pointures de la salsa, un tromboniste-chef d'orchestre new yorkais et un chanteur-parolier panaméen allient leur talent pour sortir cette année là, avec Siembra, un sommet du genre.
8. Elvis Costello – (I Don't Want To Go To Chelsea) : lui aussi est incontournable avec son rock acide et caustique à souhait, plus méchant que jamais en 1978.
9. John Travolta & Olivia Newton John – You're the one That I Want : on allait pas se quitter sans du disco quand même ? C'est le tube de cette année-là, où John et Olivia tentent de battre le record du monde de niaiserie (et de coiffure).
10. Carey Bell – Laundromat Blues : le blues, pendant ce temps-là, est toujours en vie à Chicago, un peu sous perf', mais quand même il a de beaux reste, comme le prouve la compilation Living Chicago Blues sortie par Alligator, dont est extraite cette superbe histoire d'adultère et de laveries automatiques.
11. Plastic Bertrand – Ca plane pour moi : un jeune Belge monté sur ressorts de 23 ans fait un tabac avec ce tube de variété-punk toujours aussi irrésistible. Mais saviez-vous qu'il s'agit de l'adaptation de "Jet Boy Jet Girl", titre du groupe anglo-belge Elton Motello dont Roger Jouret (ou Plastic Bertrand) était le batteur ? Et que le Jet Boy Jet Girl en question est un hymne punk-gay aux paroles bien plus osées que celles de "Ca plane pour moi ?". L'histoire est à découvrir ici
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