mercredi 10 mars 2010

1979 : la playlist


On peut le déplorer, mais 1979, c'est déjà un peu les années 80. Arrivée du rap, de Joy Division, dernières paillettes disco… soixante dix neuf, c'est l'année du neuf (elle est très mauvaise, celle-là , non?).

1. The Clash – London Calling : L'incontournable de l'année, ou comment un groupe punk énervé sort en un rien de temps un double album qui deviendra un immense classique. Très vite sorti du carcan punk, le groupe intègre même du disco dans sa musique (on les verra jouer avec Chic). Justement…

2. Chic – Good Times : en matière de disco, qui fait mieux musicalement que le groupe de Nile Rodgers ? "Le Freak" en 78, "Good Times" en 79, deux tubes planétaires. Rodgers est aussi un immense producteur (Diana Ross mais aussi Bowie en 83, ou encore Madonna et Duran Duran).

3. Michael Jackson – Don't Stop Till You Get Enough : on porte "Thriller" aux nues, mais le "Off the Wall"sorti cette année-là ne souffrirait pas de la comparaison avec son illustre successeur. Michael maîtrise déjà parfaitement son affaire.

4. Growling Tiger – Money Is King : la perle oubliée de cette playlist. Ancienne superstar de la calypso trinidadienne d'avant-guerre, le Tiger est redécouvert et interprète avec un groupe d'excellents musiciens latinos ses plus grand succès. Dont ce titre aussi savoureux musicalement que drôle et acerbe socialement.



5. Sugarhill Gang – Rapper's Delight : le groupe responsable premier tube de rap était en fait un ensemble monté de toutes pièces par la productrice Sylvia Robinson pour sa maison de disque Sugarhill Records. On reconnaîtra bien sûr la ligne de basse de… "Good Times". Niles Rodgers, d'abord très énervé, obtient finalement d'être crédité sur la pochette.


6. Joy Division – Transmission : Bon là on change de décor, avec le premier succès de la bande à Ian Curtis. Mais bon, à part les rappers et les gothicos-post punk, que nous apporté les eighties ? Ah, si, le "hair metal".

7. AC/DC : "Highway to Hell" : les Australiens ont attendu le septième album, le dernier avec le chanteur Bon Scott, décédé en février 1980, pour atteindre la consécration et entrer au top 100 américain. La chanson, loin d'être une ode à Satan, décrit la vie d'enfer du groupe condamné à bouffer constamment de la route lors de leurs incessantes tournées.

8. Gloria Gaynor – I Will Survive : sorti en octobre 78, ce titre était à l'origine une face B, ce qui explique son explosion tardive, l'année suivante. Aux states, c'est un hymne féministe et anti-Sida, chez nous, c'est surtout la bande-son d'un certain 3-0, bien sur.

9. Madness – One Step Beyond : on ne parle pas assez de Madness dans les histories du rock. Pourtant la joviale bande d'habitués de fans de reggae et de Doc Martens vintage sont toujours là et sortent encore d'excellents albums. Mais "One Step Beyond", reprise d'une vieillerie du Jamaiquain Prince Buster, reste inoubliable. "Hey You, don't watch that, whatch this !"
10. Pretenders – Brass in Pocket : un des premiers success de la bande à Chrissie Hynde, qui allait cartonner l'année suivante avec son premier album.

11. Alain Chamfort – Manureva : à l'heure ou Chamfort sort (uniquement sur le net) un album-hommage à Yves Saint-Laurent, rappelons nous ce grand tube écrit par Gainsbourg. Mais saviez-vous qu'au départ, la chanson s'appelait "Adieu California ? " Chamfort, peu convaincu par le texte, en fit part à Gainsbourg qui changea ses paroles à la dernière minute après un dîner chez Riguidel. CBS stoppa alors la fabrication du simple, Chamfort retourna ré-enregistrer sa voix. Résultat : tube.

Voilà, c'était forcément la dernière playlist consacrée aux seventies, mais on se retrouve dans quelques semaines… trente années plus tôt puisqu'on attaquera les années cinquante (puis soixante). See you later, alligators !

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